

La vanille
Elle sentait la vanille C'est à l'orée du bois
Le shampooing pour cheveux blonds A portée d' mes rameaux
Aux extraits d'camomille Qu'elle a planté son toit
Ou d'autre chose qui sent bon Posé son sac à dos
Moi je sentais venir C'était juste pour un mois
Une poussée d' sève J'ai pas deviné
C'était pas d' saison Qu' c'était déjà trop
J'ai agité mes branches Comme je n'suis pas du bois
Pour mieux la rafraîchir Dont on fait les héros
Je m' serais coupé en planches J'étais presque aux abois
Rien qu' pour lui faire plaisir J'avais l' pouls à zéro
C'est la houle de ses hanches Maint'nant j' me d'mande parfois
Qui m'a fait redouter le pire Si j'ai pas misé un peu gros
Comme deux p'tites pousses de lierre Sur l'écorce de mon tronc
Ses bras m'ont enlacé Avec son opinel
J'ai pas un cœur de pierre Elle a gravé son nom
Juste un fragile aubier Qui rime avec arc en ciel
Je m' croyais hêtre fier Ce fut comme un plongeon
Je m' suis senti un peu plié Aux paradis artificiels
Quand le clown enlève son nez rouge Je trouve même pas le moindre indice
Et se démaquille avec ses larmes D'une seule bonne raison de l'oublier
Autour de lui plus rien ne bouge Pourtant j'ai neuf malchances sur dix
Les lumières ont rompu le charme De ne jamais la retrouver
Ca devrait pas s' finir les rêves A ceux qui croient qu'un train qui part
C'est dur de revenir à la raison C'est toujours pour quelque part
C'est comme un chemin qui s'achève Je dis pas pour celui qu'est trop lâche
Sans conduire à destination Pour s'asseoir dans le sens de la marche
Paroles et musique: André Lachenal

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